Cosignataire de la proposition de loi d'Yves Bur, j'avais voté la loi en son temps – ce que je regrette. Cela étant, j'ai l'impression aujourd'hui – pour en avoir discuté avec les syndicats et les infirmières et les infirmiers – que c'est davantage le montant de la cotisation que le principe de l'Ordre lui-même qui est remis en cause.
Bérengère Poletti a dit, à juste titre, que vous aviez commis deux erreurs s'agissant de cette cotisation. S'il ne faut pas supprimer l'Ordre pour autant, il faut trouver une solution, car la situation actuelle est intenable. Vous avez à cet égard estimé que la création de l'Ordre des infirmiers avait permis le rassemblement d'une profession qui était fragmentée. Il me semble que c'est l'inverse qui s'est produit. Les nombreuses réactions auxquelles nous avons assisté montrent en tout cas qu'il est difficile de faire adhérer les 500 000 infirmiers.
Je remarque enfin que le code de la santé publique, les directions départementales et régionales des affaires sanitaires et sociales réglementent déjà nombre de domaines. Même au sein des établissements, des structures existent. Yves Bur a parlé tout à l'heure de la création du Haut conseil des professions paramédicales. Il y a donc des pistes à suivre.