Madame la ministre de l'enseignement supérieur, vous avez admis devant nous que de nombreuses universités ont vu leur dotation budgétaire diminuer en 2009 seront appelées à rendre des postes.
La vingtaine de petites universités pluridisciplinaires, les plus concernées, constate que la dotation budgétaire 2009 introduit à leur égard une discrimination.
Aujourd'hui, elles sont encore plus sous-dotées qu'elles ne l'étaient hier : elles bénéficient de la plus faible augmentation de DGF avec une progression de 3,62 %, contre 6,5 % pour la moyenne nationale ; elles connaissent une inflation de 2 %, voire supérieure, et subissent la plus forte perte d'emplois, avec une baisse de 0,4 %, alors que le recul de la moyenne nationale est de 0,2 %.
Le Président de la République s'était engagé à apporter un milliard d'euros supplémentaires au profit de toutes les universités. Or les universités dont je parle n'ont rien eu d'autre que cette promesse. Il s'agit pourtant d'universités de proximité et de qualité qui permettent à un grand nombre d'étudiants, souvent issus de milieux modestes, d'accéder à l'université. Elles mènent aussi une recherche de qualité et, pour y parvenir, elles ont souvent noué de nombreux partenariats. Elles partagent des unités de recherche, et elles ont des formations communes. En raréfiant leurs moyens, vous pariez sur leur déclin. Malheureusement, les victimes en seront, à la fois, les étudiants et la recherche.
En ce qui concerne les étudiants, nous sommes loin des moyens nécessaires pour parvenir à l'objectif que vous avez annoncé : diviser par deux, d'ici à 2012, le taux d'échec en première année, c'est-à-dire augmenter de 25 % la réussite scolaire.
S'agissant de la recherche, selon vos propos du 23 juillet 2007, vous entendiez donner la priorité à un seul modèle : celui des classements internationaux que vous vous étiez d'ailleurs proposée de réformer en promouvant un modèle de classement européen à l'occasion de la présidence française de l'Union.