Je parle du taux d'usure le plus élevé. Si vous voulez dîner à peu près à l'heure, madame de La Raudière, ne m'obligez pas à développer : je sais bien qu'il y a plusieurs taux d'usure, mais nous aurons l'occasion d'y revenir.
Ce taux d'usure doit en tout cas être rénové. Une telle réforme ne risque pas d'empêcher les banques de prêter : d'abord, elles ont de l'argent à prêter ; d'autre part, leur marge sera encore largement suffisante.
En conclusion, je voudrais citer quelques principes à respecter. La première règle, c'est qu'il ne faut pas considérer que le crédit se substitue au pouvoir d'achat : le crédit est d'une autre nature ; il n'est pas du pouvoir d'achat, surtout dans la situation où nous sommes, et surtout pour des gens qui ne peuvent pas rêver de voir augmenter leur pouvoir d'achat de façon importante dans les années qui viennent.
La deuxième règle, c'est de ne pas encourager nos concitoyens à recourir au crédit facile. Je le dis souvent : pour quelques mois d'euphorie, ce sont des années de malheur, voire un malheur perpétuel. On a peut-être supprimé la peine de mort, et on n'a plus la perpétuité en France, sauf pour les gens qui ont des difficultés financières inextricables.
La troisième règle, c'est de responsabiliser toute la chaîne de décision : les consommateurs, d'abord, mais aussi les distributeurs, qui ont un jeu extraordinaire, et enfin les banques, qui ne sont pas exactement innocentes non plus. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)