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Intervention de Jean Gaubert

Réunion du 24 mars 2010 à 15h00
Réforme du crédit à la consommation — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Gaubert :

À ce sujet, il faut s'arrêter une seconde sur les moyens d'évaluer ces situations. Certes, l'indice des prix n'augmente pas beaucoup depuis un certain temps, mais cet indice, vous le savez bien, repose sur un panier qui n'est pas celui des gens les plus pauvres. En effet, il comprend du matériel hi-fi ou encore des télévisions. Or j'entendais un jour un sociologue qui disait : « On ne mange pas un grand écran tous les matins, par contre on achète du pain. »

Vous savez bien que les prix des produits de première nécessité augmentent plus que ceux des produits high-tech qui sont, eux, achetés par une autre catégorie de consommateurs. L'indice des prix, madame la ministre, est beaucoup plus favorable aux gens qui ont des moyens pour consommer qu'à ceux qui sont tous les jours en difficulté.

J'évoquais les quinze millions de nos concitoyens qui, d'après Jean-Paul Delevoye, ont des difficultés de fins de mois. Or seuls quatre millions sont inscrits au FICP. Sur ce chiffre, 80 % sont inscrits au titre des incidents de paiement. Je m'arrête une seconde pour rappeler que le fait de rencontrer des incidents de paiement ne veut pas forcément dire que l'on est en difficulté ; l'incident de paiement peut se produire – je l'ai indiqué à plusieurs reprises – tout simplement parce que le patron, ayant lui-même des difficultés, n'a pas versé le salaire de la fin de mois. Il y aurait donc intérêt à réformer ce fichier – on y reviendra plus tard – pour avoir une appréciation plus juste.

Il n'en reste pas moins que 20 % de ces quatre millions de personnes sont des gens surendettés. Et les choses ne s'arrangent pas ! On l'a déjà dit, mais je le répète : en 2009, ce sont 216 396 dossiers qui ont été déposés, c'est-à-dire 15 % de plus que l'année précédente et 15 % de plus que la moyenne des années précédentes.

Tout cela pour vous dire, madame Labrette-Ménager, que la situation empire,…

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