Certes, il ne faut pas attendre. Il importe cependant d'apporter de véritables solutions. Or toutes les mesures prises depuis 1989 – excusez du peu ! –n'ont pas permis de régler le problème. Madame la ministre, il ne faudrait pas qu'à son tour ce texte se révèle insuffisant et que, dans quelque temps, nous soyons contraints de nous retrouver pour tenter à nouveau d'en finir avec le surendettement.
Le problème est simple à régler si l'on a le courage d'affronter ceux qui profitent de la situation, ces marchands de malheur que sont Cofidis, Cofinoga, Cetelem, j'en passe et des meilleurs. Véritables pousse-au-crime, ils harcèlent, avec leur publicité, ceux qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts, ceux pour lesquels la fin du mois c'est souvent le 20.
Le crédit à la consommation, initialement prévu pour permettre l'équipement des ménages et l'achat de biens de consommation courante, est utilisé aujourd'hui pour les dépenses alimentaires de première nécessité, parce qu'avec des salaires de 700 ou 800 euros, les gens n'ont plus les moyens de s'acheter à manger à partir du 20 de chaque mois.
L'Auvergne n'est sans doute pas une région plus pauvre que les autres. Or, un Auvergnat sur sept vit en dessous du seuil de pauvreté, c'est-à-dire avec moins de 800 euros par mois. C'est ce qui oblige ce citoyen à s'endetter auprès de ceux qui le harcèlent, qui le poussent à dépenser plus. Les publicités sont édifiantes : « Libre à vous : téléphonez et vous aurez immédiatement 2 000 euros ! » ; « Faites comme moi : téléphonez à Cash et vous aurez 1 000 euros tout de suite ! » Il n'est évidemment nullement question des conditions de remboursement.
Face à cette situation, il faut…