Le seul but du discours de la majorité est de détourner les critiques des véritables responsables, à savoir les banques, les grands groupes, premiers bénéficiaires des crédits à la consommation, ce qu'aucun d'entre vous n'a dit. Le projet de loi n'entend pas remédier à cette situation. Il faut dire qu'un tel changement de cap serait étonnant, après l'octroi aux banques, depuis le début de la crise, de dizaines de milliards d'euros sans contrepartie.
Pour citer un célèbre bolchevique, je veux parler de M. Jean-Paul Delevoye (Sourires), médiateur de la République et ancien ministre du gouvernement Raffarin, je vous rappelle que celui-ci nous alertait déjà en 2007 sur le fait que « le phénomène du surendettement (...) constitue un problème majeur de société, dont l'ensemble des observateurs et acteurs de terrain constate la montée préoccupante et les conséquences dévastatrices sur les individus et les familles concernés ». Depuis octobre 2007, cette situation n'a fait qu'empirer. Si vous êtes capables de porter un regard lucide sur votre circonscription, vous ne pouvez manquer d'en être convaincus in petto, comme on dit au Vatican (Sourires) – et vous feriez mieux de ne pas ignorer la réalité si vous voulez être réélus la prochaine fois. Vous avez déjà pris un coup de pied aux fesses la semaine dernière ; la prochaine fois, vous risquez de passer par la fenêtre si vous n'écoutez pas les électeurs !