Pour le 16e, vous pouvez vous adresser à M. Goasguen, le député des duchesses décaties. (Sourires.)
Mais j'en reviens aux banques. Vous ne vous voulez pas les fâcher. Votre projet est donc très limité dans ses ambitions. C'est pourquoi vous tenez un langage qui, en fin de compte, n'a pas de conséquences. Vous supprimez les éléments les plus visibles, tellement visibles qu'ils en deviennent insupportables. C'est ainsi que le Concile de Latran avait été conduit à instaurer les monts de piété, tant l'usure était devenue insupportable. Jules Verne, un Amiénois bien connu, a écrit : « C'était l'usurier, souple d'échine, plat de coeur, rogneur d'écus et tondeur d'oeuf. » N'est-ce pas toujours la réalité ? Qui en profite, aujourd'hui ? Les actionnaires des banques, puisque, encore une fois, ce sont elles que l'on retrouve derrière les organismes de crédit.
Vos propos anesthésiants ne touchent pas à l'essentiel. Certes, le projet comporte quelques mesurettes, monsieur Ollier, sur lesquelles nous ne pouvons pas être en désaccord avec vous, car elles apporteront un certain soulagement.