Monsieur le député, votre intervention me permet, au nom du Gouvernement, de rendre hommage, devant la représentation nationale, au commandant Jean-Serge Nérin, assassiné le 16 mars dernier par un commando membre de l'ETA.
J'associe à cet hommage les trois collègues de Jean-Serge Nérin, qui, grâce à leur professionnalisme et à leur très grand sang-froid, ont réussi à interpeller l'un des membres de ce commando.
Il était important que le Président de la République et le chef du gouvernement espagnol, M. José Luis Zapatero, ainsi que son ministre de l'intérieur, M. Rubalcaba, aient été présents à la cérémonie qui s'est déroulée hier. Ils ont ainsi pu témoigner de la reconnaissance de nos nations envers ce policier. Ils ont surtout réaffirmé une volonté commune très forte d'en finir avec l'ETA, qui, depuis sa création en 1959, est responsable de 828 assassinats et qui a fait plus de 3 000 blessés.
Avec les autorités espagnoles, nous voulons éradiquer le fléau que représente cette organisation séparatiste basque, qualifiée, à juste titre, de terroriste par les Nations unies. Depuis plusieurs mois, nous obtenons des résultats. À l'heure actuelle, 175 individus, parmi lesquels 159 Espagnols, ont été interpellés et placés sous les verrous. Pour la seule année 2009, on compte trente-trois interpellations et dix-neuf caches débusquées. Grâce à l'intense pression policière, huit interpellations supplémentaires ont eu lieu depuis le début de l'année 2010.
Nous ne lâcherons rien. Nous débusquons un à un les repères de ces terroristes ; nous démantelons une à une les bases arrières de ces assassins, et nous détruisons une à une les caches de ces tueurs. Avec les policiers et les gendarmes espagnols, nous ne leur laisserons aucun répit. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC, et sur plusieurs bancs du groupe SRC.)