Cette question s'adresse à moi de manière assez directe. Je vous remercie d'ailleurs de la façon dont vous l'avez posée : je me vois très bien avec un petit tablier blanc. Mais le couperet, j'évite !
Je me demande parfois dans quel monde vous vivez, monsieur Brard. À un moment donné, il faudra bien que quelqu'un paie la facture. Nous devons préparer cela. Les hommes et les femmes d'État doivent préparer la réforme des retraites. Pourquoi cette réforme est-elle nécessaire ? Pour protéger les retraites et le système de répartition. Il n'y a pas d'autre raison !
Vous agitez des graphiques qui ont été faits par le parti communiste. Ils ne me semblent pas faits par l'INSEE. Et les solutions que vous essayez d'apporter sont d'un autre temps. Vous dites qu'il faudrait s'attaquer à l'épargne des Français. (« Non ! » sur les bancs du groupe GDR et SRC) Si, vous le dites ! Vous voulez vous attaquer de manière compulsive à l'épargne des Français, vous voulez vous attaquer aux stocks-options, mais ces stocks-options sont une base de un ou deux milliards d'euros, que l'on a déjà taxée. Vous dites qu'il faudrait limiter les allègements de charges, mais les deux tiers des allègements de charge sont le fait de Mme Aubry : ce sont les 35 heures.
Nous devons traiter ce dossier avec beaucoup de sérénité, et non avec la caricature que vous essayez de donner. Ce n'est pas par la démagogie que nous réglerons le problème des retraites, mais par le consensus. C'est parce que nous aurons suffisamment dialogué et concerté que nous sauverons notre système de retraite. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et sur quelques bancs du groupe Nouveau Centre.)