Ma question s'adresse à celui qui exécute les basses oeuvres au nom du Premier ministre et du Président de la République, celui qui fait disparaître les infirmières et les médecins de nos hôpitaux, les enseignants de nos écoles, et ainsi de suite. Celui qui pratique le monologue social sur le mode : « Cause toujours, tu m'intéresses. » Je veux parler de M. Woerth dans ses nouvelles responsabilités comme dans les anciennes. Monsieur le Premier ministre, les Français se demandent si vous avez entendu le message des urnes, et vos réponses d'hier sont inquiétantes.
Monsieur Woerth, je sais que le Président de la République vous a fait présent d'un cadeau pour inaugurer vos nouvelles fonctions ministérielles : il s'agit d'un joli petit tablier blanc et d'un couperet. Ainsi équipé, vous allez vous mettre devant votre table de travail. Non pas pour dépecer un quartier de viande, car vous n'êtes pas boucher, mais pour hacher menu nos retraites.
Allez-vous continuer à vous acharner sur les gens qui travaillent ou ont toujours travaillé, ou changer de voie et faire payer les privilégiés ? Les riches, il y en a ! (L'orateur présente deux graphiques.) Regardez l'évolution des bénéfices de Sanofi grâce à la grippe, et dans le même temps, la chute des effectifs au sein de cette entreprise. Regardez encore, l'évolution de la valorisation boursière de Sanofi, et l'évolution du chômage dans notre pays. Plus vous enrichissez les riches, et plus les salariés sont pauvres. Allez-vous changer de ligne pour les retraites ?