À l'époque, l'Assemblée nationale, profondément unie, a décidé de prendre la main, de placer la France à l'avant-garde de ce combat et, aujourd'hui, il existe une agence mondiale de lutte contre le dopage. Ce soir, si nous parvenons à amender cette proposition de loi pour qu'elle traduise la volonté politique de refuser que l'argent règne en maître sur le sport, nous serons des précurseurs et, demain, nous serons entendus en Europe.
Je voterai la motion de renvoi en commission pour une seule raison. Ni Mme la présidente de la commission ni Mme la secrétaire d'État n'ont répondu à la question qu'Alain Néri a posée avec force tout au long de son intervention : pourquoi cette proposition de loi autorise-t-elle le double mandatement et permet-elle ainsi aux clubs de rémunérer les agents des joueurs ? Tant que vous ne répondrez pas à cette question, madame la secrétaire d'État, vous ne pourrez pas parler d'éthique dans le sport ni nous convaincre au sujet des mesures concernant les jeunes joueurs ou les agents venant d'autres pays.
Répondez à cette question : pourquoi maintenez-vous la rémunération des agents des joueurs par les clubs alors que vous savez que c'est source de corruption et de dérives ? Cette mesure tue ainsi l'esprit même de la loi. Encore une fois, répondez-nous et nous pourrons avoir un débat serein sur ce texte. (Applaudissements sur les bancs des groupes GDR et SRC.)
(La motion de renvoi en commission, mise aux voix, n'est pas adoptée.)