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Intervention de Daniel Paul

Réunion du 1er avril 2009 à 15h00
Questions au gouvernement — Crise économique et sociale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Paul :

Monsieur le Premier ministre, en deux mois, 170 000 emplois ont été rayés de la carte.

Alors, la colère monte à Gandrange, à Plastic Omnium, à Caterpillar, à la FNAC, à Continental, à Conforama, à Valéo. Les salariés ont raison de refuser d'être sacrifiés sur l'autel de la rentabilité financière.

Alors, nos concitoyens ne supportent plus les stock- options, les parachutes dorés, le bouclier fiscal et autres avantages des privilégiés du système. Nous demandons qu'une loi mette fin à ces dispositifs. Comment admettre les richesses des nantis et la pauvreté de tant d'autres ? Un million d'euros de retraite par an pour le PDG de la Société Générale, mais 1 % de plus seulement pour 12 millions de retraités. Quand des pensionnés sont sous le seuil de pauvreté, avec 677 euros par mois, et que 70 % des jeunes de notre pays disent ne plus avoir confiance en l'avenir, oui, notre société est malade de ses injustices.

Les 28 janvier et 19 mars derniers, des millions de personnes ont dit leur ras-le-bol et leur volonté que vous changiez de politique et 1ermai promet d'être exceptionnel.

Pour donner le change, après avoir glorifié le système et méprisé ceux qui montraient qu'il y a de l'argent pour répondre aux besoins sociaux, vous parlez de moraliser le capitalisme, comme si le capitalisme avait à voir avec la morale ! En tout état de cause, cela finit concrètement par un décret minimal et votre double langage éclate au grand jour, y compris dans le G 20. En fait, votre but est de protéger le coeur du système qui met la rentabilité financière avant les salariés, les sous-traitants, les territoires.

Nous demandons donc l'interdiction des licenciements et des délocalisations dans les entreprises qui font des bénéfices et distribuent des dividendes ; nous demandons des droits nouveaux pour les salariés ; nous demandons que l'État cesse d'être le principal casseur d'emplois, avec plus de 30 000 suppressions de postes dans la fonction publique ; nous demandons l'augmentation du pouvoir d'achat des salaires et des retraites, pour une relance par la consommation.

Monsieur le Premier ministre, allez-vous changer de politique ? (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur quelques bancs du groupe SRC.)

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