La Commission reçoit ce matin le Docteur Abdullah Abdullah, ancien ministre des affaires étrangères, ancien candidat à l'élection présidentielle d'Afghanistan et secrétaire général de la fondation Massoud.
La situation en Afghanistan nous concerne au premier chef, à l'heure où les troupes françaises continuent d'assurer la sécurité dans les provinces de l'Est, alors que les troupes de l'OTAN sont engagées dans une opération de grande envergure au Sud, notamment dans l'Helmand et, peut-être demain, dans la région de Kandahar.
Les questions clés de l'Afghanistan sont connues par notre commission, qui a notamment confié à Messieurs Jean Glavany et Henri Plagnol un rapport sur ce sujet. Ces derniers ont ainsi présenté des propositions pour tracer un chemin pour la paix en Afghanistan.
Quel rôle pour la coalition internationale, et quel délai imaginable pour le transfert des missions de sécurité aux forces afghanes ? Quelles perspectives pour le développement et quelle transparence dans le versement de l'aide, afin de sortir l'Afghanistan de la malédiction du trafic de drogue ? Quel équilibre régional pour éviter de faire de l'Afghanistan l'enjeu du conflit entre ses deux puissants voisins ? Sur toutes ces questions, vous avez cherché à incarner une voie alternative au président sortant, Hamid Karzaï, et avez appelé à la constitution d'une force politique cohérente et clairement identifiée pour peser lors des élections législatives qui devraient avoir lieu en septembre.
Je voudrais aussi saluer votre comportement personnel lors de l'élection présidentielle. Malgré les nombreuses critiques dont le déroulement de ce scrutin a fait l'objet tant de la part des instances internationales chargées de la surveillance du scrutin que de votre part, vous avez refusé de jouer la carte dangereuse de l'agitation populaire et choisi de vous retirer avant le deuxième tour pour apaiser la situation.