Réprimer, c'est enfin faire ce qu'il faut en direction des femmes, mineures ou majeures, qui se voient contraintes au mariage, ce qui est une forme également scandaleuse de violence. Nous aurons l'occasion de revenir en détail sur ce texte à l'occasion de l'examen des articles et des amendements.
Ce que nous allons faire aujourd'hui n'est pas ordinaire. Nous allons en effet, tous ensemble, j'en suis sûr au fond de mon coeur, délivrer à ces femmes, à ces victimes, un véritable message non seulement d'espoir, mais de reconnaissance par la société tout entière, à travers ses représentants, de la justesse et de la nécessité de leur combat. Nous voulons, grâce à cette proposition de loi, aider les femmes à sortir de l'isolement, de la situation dans laquelle elles sont enfoncées parce qu'elles craignent que le fait d'en sortir ne soit encore plus pénalisant pour elles.
À l'issue de l'examen de ce texte par nos deux assemblées, nous aurons l'honneur et la fierté d'avoir installé dans notre pays un nouveau paysage juridique, sociétal, politique, celui d'une représentation nationale qui, au nom de la nation, aura décidé une bonne fois pour toutes de mettre fin à l'inacceptable. (Applaudissements sur tous les bancs.)