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Intervention de Dominique Bussereau

Réunion du 24 février 2010 à 15h00
Débat sur le développement des transports ferroviaires publics

Dominique Bussereau, secrétaire d'état chargé des transports :

Nous sommes tous d'accord sur le développement du ferroviaire. Jamais un gouvernement n'a lancé autant de lignes nouvelles, jamais les régions n'ont été aussi demandeuses pour développer le TER, et l'État les accompagne dans cette voie. Nous avons des projets dans tous les domaines, et la carte ferroviaire française va profondément changer au cours des prochaines années. Je souhaite que le consensus le plus large se dégage au sein de votre assemblée pour soutenir le Gouvernement dans cette politique de développement durable et, tout simplement, de bon sens. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

1 commentaire :

Le 29/06/2010 à 14:58, Nicolas CANTU (Valorisation des systèmes d'information embarqués dans les transports publics) a dit :

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Je suis assez déçu. Au niveau politique (tous bords) rien de nouveau, rien d'innovant, rien de porteur. Pourtant les transports publics sont en pleine révolution et ont besoin d'un engagement politique.

Le service de transport, ce n'est plus uniquement des tracés et des véhicules. N'en déplaise aux constructeurs et aux opérateurs historiques. Au regard des chiffres, les services annexes et connexes sont loin d'être marginaux, ils sont même très certainement la solution. Plus largement, cela passe aussi par une vrai réflexion à l'échelle nationale sur la valorisation des données publiques.

Toutes sortes de services permettraient à la France, de financer la liberté de circulation et la qualité de son service de transport par les acteurs privés. Mais les opérateurs verrouillent ces informations, pour de mauvaises raisons (peur d'afficher ses problèmes d'exploitation/maintenance, peur de ne pas savoir évaluer les prix de ces services, peur d'ouvrir le marché, manque de formation...) et sont incités par les constructeurs de véhicules, dépassés par la spécificité de ces services et de leur exploitation (un système d'information avec divers utilisateurs, n'est pas comparable un système d'ouverture de porte !).

Le manque à gagner, à l'échelle de la France, est de l'ordre d'un milliard d'euros, dont 5% lié à l'augmentation de la qualité de service pour un investissement avoisinant les 400 millions. C'est le monde des services d'information, du multimédia, de la publicité, des télécoms et du web.

Mais les business plans s'arrêtent à l'extérieur des véhicules sans s'occuper de l'énorme potentiel des services embarqués. L'information Voyageur, les services publicitaires, la gestion dynamique des missions, le lien aux commerces de proximité, la vente des informations en temps réel aux éditeurs multimédia, la vente de l'accès au statistiques d'usages, la vente aux constructeurs de l'accès statistique de fiabilité... sont sous étudiés, sous évalués, sous déployés et sous exploités. On peut aussi ajouter les économies qui pourraient être faites par une mutualisation entre les modes de services, voir entre les opérateurs. Mais surtout, la valorisation des informations, si chaque entité ouvrait ses données ; en vue d'une consolidation et d'une meilleure réactivité. Les pouvoirs publics ont les leviers pour permettre une vrai multimodalité.

Les constructeurs ont un rôle un jouer, et doivent changer leur approche. Ils doivent permettre et même vendre des emplacements dans leurs véhicules afin de permettre d'intégrer, au fil des besoins de la société, les nouveaux services (les trains ne doivent plus être déterminés pour 25 ou 40 ans !).

Cela permettrait des achats de sous systèmes avec une volumétrie plus importante (arrêtons les petites séries !), une concurrence différente, une meilleure adaptation aux cycle de vie (arrêtons d'acheter des équipements NTIC obsolètes et incompatibles !). L'économie à prévoir représente environ 30% à l'achat de ces systèmes. Ce qui permettrait aux constructeurs de ne pas être perdant.

En étant écarté des enjeux primordiaux, la maintenance et l'exploitation de ces services annexes (vidéo protection, transmission sol / véhicule, affichage multimédia...) coûtent le triple de ce qui devrait être attribué pour ces équipements et services.

Tout ça pour dire que le transport public peut coûter beaucoup moins, et rapporter beaucoup plus.

La qualité de service en dépend, la commercialisation à l'international aussi.

Tout le monde pourrait être gagnant, si les pouvoirs publics changaient leur approche sur l'ouverture des données publiques.

http://www.multimod-systems.com

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