C'est le groupe GDR qui a demandé ce débat : nous pensons en effet que l'effort du Gouvernement en direction du rail n'est pas à la hauteur des défis économiques, environnementaux et sociaux auxquels est aujourd'hui confronté notre pays.
J'en veux pour preuve le fameux grand emprunt voté hier par l'Assemblée nationale dans lequel, sur 35 milliards d'euros, il n'y a rien, je dis bien rien, pour le développement du transport ferroviaire dans notre pays.
Vous allez me répondre, je le sais, que le plan de relance et le Grenelle de l'environnement ont prévu des efforts. Mais le ciblage trop restreint de ces efforts, le flou sur les sommes réellement allouées et les incertitudes sur la durée de mise en oeuvre des projets, s'ils marquent un affichage, voire une intention, ne correspondent pas à une vraie et forte volonté politique d'accorder la priorité au transport par rail.
Or c'est une des questions majeures pour l'avenir – et l'avenir immédiat, que ce soit au plan du développement économique, au plan de la diminution des gaz à effet de serre ou au plan de la sécurité. Et le problème n'est pas d'opposer les lignes à grande vitesse aux lignes classiques, de refuser de moderniser les unes sous prétexte que l'on s'occupe des autres. Nous avons besoin d'un immense effort de modernisation des infrastructures, des matériels, du maillage territorial, de développement du fret sur l'ensemble de notre réseau ferré.
En ce sens, c'est bien une erreur de n'avoir pas prévu, dans le grand emprunt, d'investissement massif dans le ferroviaire.