Au cours des dernières années, les émissions de gaz à effet de serre ont évolué de façon différente selon les modes de transport. Les émissions routières se stabilisent en raison de la baisse des émissions unitaires des véhicules, de la stagnation de la circulation routière et des modifications des comportements des automobilistes, notamment la réduction de la vitesse.
Les émissions du transport maritime ont augmenté, mais ne représentent que 2 % des émissions totales. Les émissions du transport aérien, comme celles du transport maritime, sont largement sous-évaluées, parce qu'elles n'intègrent pas les émissions du transport international.
Dans la mesure où les émissions du rail sont quasi nulles du fait de l'utilisation de l'électricité comme source d'énergie – car la production française d'électricité, quand elle est issue de la filière nucléaire, éolienne, solaire ou de la géothermie, ne rejette pas de CO2 –, le transport ferroviaire permet incontestablement de lutter contre les gaz à effet de serre : personne ne peut le nier. C'est pourquoi le Grenelle de l'environnement prévoit l'installation de 2 000 kilomètres de lignes à grande vitesse d'ici à 2020 et l'évaluation, la modernisation, l'amélioration des infrastructures existantes, la rénovation des réseaux RATP et SNCF franciliens.
Pour autant, ce ne sont pas les pouvoirs publics qui décident, mais les usagers, et si l'on veut que le rail soit une réelle alternative, encore faut-il qu'il réponde, comme le suggère l'énoncé de ce débat, aux besoins des populations et des territoires.