Même pas. Les comparaisons, à cet égard, sont cruelles. Le bénéfice de la BNP, qui dépasse les 6 milliards d'euros, et celui de la Société général, certes un peu moindre, doivent être mis en regard des recettes attendues, pour l'État, de la taxe, à savoir un peu moins de 250 millions d'euros. Ne trouvez-vous pas, mes chers collègues, qu'il y a un peu d'indécence à se féliciter d'une taxe qui rapportera 250 millions d'euros, quand, dans le même temps, des banques, qui ont eu besoin du concours de l'État pour se sauver d'une situation où elles s'étaient mises toutes seules, et qui engrangent des bénéfices de plusieurs milliards d'euros, refusent, au nom d'une supposée compétitivité de la place financière de Paris, de contribuer davantage qu'à hauteur de 250 millions d'euros à l'apaisement des tensions financières et budgétaires du pays ?