Les opérateurs ne sont pas soumis à la norme. D'ailleurs, les différents ministères sont dans l'incapacité technique de contrôler l'évolution de l'emploi parmi les opérateurs.
Une nouvelle règle prévoit de soumettre les opérateurs à la règle du non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux. Les pouvoirs publics se sont privés des moyens de la faire respecter, tant la politique de réduction de l'emploi de la puissance publique dans les services de l'État fut appliquée de façon peu fine et trop brutale.
Le non-respect de ces règles produit donc un déficit public considérable. En Europe, nous serons le seul des grands pays à afficher une aggravation de son déficit public, alors que celui de certains autres pays se réduit. L'Allemagne prévoit un déficit public de 3 % l'année prochaine ; le nôtre passera de 7,9 % à 8,2 %.
Notre déficit public va s'aggraver, et le grand emprunt y contribuera. Au demeurant, je reste surpris de l'appellation : cet emprunt n'est ni grand ni petit, il est tout simplement de trop.
Même si le grand emprunt n'est cette année responsable de la dégradation du budget de l'État qu'à hauteur de 2 à 3 milliards d'euros, c'est toujours 2 à 3 milliards de trop, lesquels, n'étant ni financés ni gagés, seront payés par les générations futures. En la matière le débat n'est pas de savoir s'il faut investir et engager des dépenses d'avenir, mais comment. Nous sommes d'accord avec nos collègues de l'UMP pour dire que ces dépenses sont nécessaires, mais nous ajoutons, car ils se gardent bien de le faire, que, depuis deux ans et demi qu'ils sont majoritaires – et même depuis 2002 –, il est bien temps de penser à des dépenses d'avenir.