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Intervention de Colette Le Moal

Réunion du 23 février 2010 à 15h00
Harmonisation des législations européennes applicables aux droits des femmes — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaColette Le Moal :

Monsieur le président, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, je tiens, tout d'abord, à exprimer ma satisfaction suite à l'accord que nous avons obtenu concernant la proposition de résolution visant à harmoniser les législations européennes en matière de droits des femmes. Dans cet hémicycle, les échanges de jeudi dernier sur ce texte se sont déroulés dans un climat apaisé et consensuel.

Les auteurs de la présente proposition de résolution ont démontré qu'en dépit des avancées significatives en matière législative et sociétale de nombreuses inégalités persistent. Au Nouveau Centre, nous partageons entièrement ce constat, mais souhaitons insister plus particulièrement sur trois aspects de ces inégalités subies par de nombreuses femmes.

Se battre pour l'égalité des hommes et des femmes, c'est tout d'abord, je le rappelle, accepter la différence de la femme et, pour cela, obtenir des droits spécifiques. Nous devons accentuer nos efforts relatifs à l'équilibre entre la vie familiale et la vie professionnelle. Il n'est pas acceptable que la grossesse soit, pour une majorité de femmes, pénalisante quant au déroulement de leur carrière. Il est pour cela essentiel de faciliter l'accès aux structures de garde des enfants. Les mesures incitant les hommes à prendre un congé parental ou un congé partagé doivent également être encouragées.

Dans le cadre d'une harmonisation des droits des femmes au niveau européen, nous estimons qu'une attention toute particulière et même prioritaire devrait être accordée à la lutte contre les violences faites aux femmes. Ainsi, les associations nous ont fait part des difficultés particulières que les femmes immigrées peuvent rencontrer dans le cadre d'un regroupement familial. Leur statut dépend souvent de leur conjoint. Le fait de quitter un mari violent équivaut le plus souvent pour elles à la perte d'un titre de séjour, d'un logement, ou de la garde des enfants.

Le 25 février, notre assemblée examinera une proposition de loi renforçant la protection des victimes et la prévention et la répression des violences faites aux femmes. Consacrons-nous pleinement à cet aspect des inégalités…

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