S'agissant de votre politique anti-crise, vous ne manquerez pas de brandir votre plan d'urgence pour l'emploi des jeunes. Nous y trouvons quelque 30 000 contrats aidés dans le secteur non marchand, chiffre notoirement insuffisant si l'on en juge par les besoins sociaux qui se font jour dans nos banlieues, nos lycées ou nos hôpitaux. Nous manquons de médiateurs de quartier, de surveillants scolaires, d'auxiliaires de vie sociale. Autant d'offres d'emplois en puissance pour des jeunes qui ne demandent qu'à travailler.
Monsieur le Premier ministre, ma question est simple : la nécessité de préserver le lien social ne vous semble-t-elle pas justifier la multiplication par cinq du nombre d'emplois-jeunes, comme vous le réclament les députés socialistes ? Sinon, comment allez-vous expliquer à nos jeunes désespérés que vous ne souhaitez pas leur donner la chance et la fierté de travailler ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)