Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s'adresse à M. le ministre chargé de l'industrie.
Monsieur le ministre, vous avez mis en place une commission chargée d'anticiper les évolutions du secteur automobile. Selon son rapport, 25 000 emplois seraient en danger chez les sous-traitants, 14 000 chez les équipementiers. Les filières de la plasturgie, du caoutchouc et du moulage-outillage sont promises à de grosses restructurations, qui s'inscrivent dans une baisse continue de la production automobile en France.
Un fonds d'aide aux entreprises de la sous-traitance a été créé fin 2009. Mais avec quel résultat ? Depuis 2009, 54 000 emplois ont été supprimés dans le seul secteur de l'automobile.
Mais cette explosion du chômage est surtout liée à une véritable destruction de l'outil industriel. L'industrie française connaît une crise durable. Entre 2002 et 2008, près d'un demi-million d'emplois ont été détruits. Depuis 2002, vos politiques libérales ont accompagné et amplifié le démantèlement de l'outil industriel.
La disparition de l'industrie entraîne une dégradation du commerce extérieur, une panne du pouvoir d'achat, une précarisation des salariés et des bassins de vie.
Dans nos régions, les salariés se battent pour sauvegarder leur emploi. Je pourrais citer de nombreux cas : Molex en Haute-Garonne, PTPM à Reims, Faurecia, Key Plastics en Franche-Comté.
Aujourd'hui, l'industrie française n'a pas besoin d'aides gouvernementales apportées aux grands groupes sans contrepartie, mais d'une véritable ambition au service des savoir-faire, de l'innovation et de toutes les entreprises, notamment les PME-PMI.
C'est pourquoi, monsieur le ministre, le PS vous offre cinquante-quatre propositions détaillées…