Vous avez évoqué la fierté d'être européen : le formidable processus de paix qui, depuis soixante ans, permet à ce territoire d'être ce qu'il est aujourd'hui devrait faire l'objet d'une campagne de communication.
Par ailleurs, l'articulation des pouvoirs européens est pour nous un enjeu considérable, car il en va de la crédibilité et de la visibilité de l'Europe. Le changement de stratégie de l'Europe vis-à-vis du reste du monde que vous prônez est en effet le seul moyen pour elle de peser sur la scène internationale., comme nous en avons eu la preuve au sommet de Copenhague.
Ce changement devrait notamment affecter notre politique d'aide au développement, domaine où l'action de l'Europe est peu visible alors qu'elle est le premier contributeur mondial. L'Europe ne devrait-elle pas recentrer ses missions sur ce qu'elle sait faire ? Je pense en particulier à son indéniable expertise en matière de reconstruction civile, dont nous devrions faire bénéficier Haïti et l'Afghanistan, entre autres pays.