Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, la politique de la ville demanderait une analyse fine et la mise en place d'actions fortes alors qu'il est plutôt question aujourd'hui de revoir à la baisse les dispositifs existants. Cela nous inquiète beaucoup. En effet, qu'en sera-t-il des opérations de rénovation urbaine dont l'objectif était de revenir à une mixité que les quartiers ont peu à peu perdue ?
Les opérations de démolition-reconstruction, notamment, ont longtemps été considérées comme une réponse à la ghettoïsation. Pour ce faire, l'État a dégagé 12 milliards d'euros de crédits jusqu'en 2013. Il faut ajouter l'abondement de 350 millions d'euros au programme national de rénovation urbaine, qui constitue une mesure conjoncturelle de soutien au secteur du logement social. Mais je rappellerai que l'ANRU est financée grâce au hold-up sur le 1 %, qui finance intégralement l'ANRU et l'ANAH,…