Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de général d'armée Jean-Louis Georgelin

Réunion du 9 février 2010 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

général d'armée Jean-Louis Georgelin :

Les soldats sont revenus à Mogadiscio. À ce jour, aucune désertion ne m'a été rapportée.

Monsieur Candelier, je crois avoir déjà répondu assez largement à votre question. Il est difficile de fixer une date de retrait. Dans un discours à West Point, le président Obama a indiqué que le retrait des troupes américaines commencerait en 2011. Je crois qu'il se tiendra à ce calendrier et qu'il sera en situation de le faire.

Les succès recueillis dans le transfert aux Afghans de la responsabilité de la sécurité ne sont pas suffisamment soulignés. L'affaire des vingt kamikazes qui a tant occupé les médias il y a trois semaines a été réglée par les Afghans eux-mêmes, en sept heures. Les Afghans ont même refusé l'intervention de la force de réaction rapide turque de la FIAS malgré le contexte difficile. Contrairement à ce que l'écoute des médias a pu faire croire, le nombre des tués a été très limité.

Dans la zone sous responsabilité française, il est aujourd'hui possible d'envisager le transfert aux Afghans dans un délai raisonnable de la sécurité du district de Surobi. Le délai de quatre à cinq ans proposé par le président Karzaï pour le début d'un retrait substantiel ne me paraît pas une vue de l'esprit.

Monsieur Viollet, le SIDM et le SDTI sont en effet deux matériels de nature différente. L'affaire afghane nous montre que l'emploi des drones par les unités d'infanterie doit être suffisamment intuitif pour que le chef de section ou le commandant de compagnie puisse exploiter lui-même en temps réel les données recueillies : celui-ci doit donc être parfaitement à l'aise avec leur emploi. Nous y réussissons désormais assez bien, et les habitudes sont prises. Nous n'aurons plus sur le terrain d'unités qui ne soient équipées de drones tactiques. Il en est de même pour les SIDM.

Les crédits prévus pour les drones par la loi de programmation militaire sont loin d'être négligeables. Ils sont cohérents avec leur usage de l'époque.

Il n'est pas exclu que, dans les réajustements auxquels nous serons nécessairement amenés à procéder – une loi de programmation militaire est un outil non pas figé mais vivant –, nous devions revoir la question des drones. Cette révision se fera cependant forcément au détriment d'autres programmes – ce jour là, des parlementaires ne manqueront pas de poser des questions sur les réductions ou suppressions de matériels qui découleront de cette révision. L'équilibre du dispositif est toujours difficile à trouver.

À défaut de vous livrer des chiffres précis – je n'en dispose pas –, je peux confirmer l'intérêt qu'il y a à disposer de drones des deux types.

J'ajoute qu'en 2009, plusieurs drones tactiques ont été commandés en urgence.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion