Je me félicite de la diminution appréciable – de 5 000 hommes et femmes en moins en deux ans – du nombre de nos soldats engagés un peu partout dans le monde. En revanche, le conflit afghan continue à beaucoup nous inquiéter : la France est présente en Afghanistan depuis 2001, et nous y déplorons déjà plus de 40 tués. Ma position politique est que cette guerre n'est pas la nôtre et que la France n'a rien à faire dans ce pays. J'ai demandé l'élaboration d'un calendrier de retrait de nos forces et l'attribution d'un mandat à l'ONU.
Mon général, l'Afghanistan est en guerre depuis trente ans. La population française est hostile à notre présence dans ce pays. Vous avez répondu à certains de mes collègues que nos forces s'en retireraient lorsque l'armée afghane serait capable d'assurer l'équilibre de son pays. Mais quel délai envisagez-vous pour ce retrait ? Deux ans ? Quatre ans ? Dix ans ? Vingt ans ?