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Intervention de Nicolas Perruchot

Réunion du 16 février 2010 à 15h00
Questions au gouvernement — Soutien aux pme

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Perruchot :

Ma question s'adresse à Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi.

À l'issue d'une réunion qui s'est tenue il y a quelques jours à Bercy, les cinq plus grandes banques françaises – le Crédit Agricole, BNP-Paribas, la Société Générale, BPCE et le Crédit Mutuel – se sont engagées à consacrer, en 2010, une enveloppe de 38 milliards d'euros aux crédits d'investissement des petites et moyennes entreprises et des très petites entreprises. Les banques ont indiqué également qu'elles réduiraient les délais de décision sur les crédits, en les ramenant à une dizaine de jours.

Si l'engagement sur le crédit d'investissement est essentiel, il ne doit pas masquer la question du crédit de trésorerie, cruciale pour la survie financière des PME et des TPE. En effet, ce qui est vraiment dangereux, c'est que des entreprises, alors qu'elles marchent bien, font du chiffre d'affaires et enregistrent des commandes, boivent la tasse parce que les clients ne payent pas, qu'il faut régler les fournisseurs, et qu'à ce moment-là, les banquiers regardent ailleurs ou, pire, ne répondent plus. Ainsi, aujourd'hui, de nombreux patrons de petites entreprises sont au bord de l'asphyxie et la médiation du crédit, hélas ! ne suffira sans doute pas à les sauver.

Récemment, le Président de la République n'a d'ailleurs pas caché son inquiétude, en reprochant sévèrement aux banques de restreindre les offres de crédit aux entreprises.

Toutes les banques qui ont bénéficié du plan de soutien public au moment de la crise s'étaient engagées, en octobre 2008, à faire progresser leurs encours de crédit de 3 à 4 % en 2009. Or ceux-ci n'ont augmenté en moyenne que de 2,7 %. Le Crédit Mutuel et le Crédit Agricole, par exemple, n'ont pas souhaité communiquer le chiffre de l'évolution de leur crédit. Dans ce contexte, l'inquiétude grandit chez les chefs d'entreprise et risque de peser fortement sur l'emploi si les banques continuent de gérer ces encours de crédit avec autant de frilosité.

Quelle aide l'État compte-t-il apporter dans les prochaines semaines à la trésorerie des petites et moyennes entreprises et envisagez-vous des mesures particulières pour soutenir ces dernières ? (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.)

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