Deuxièmement, je tiens à souligner une incohérence dans leur argumentation. Depuis le début, ils dénoncent une réduction des moyens attribués aux personnels de la sécurité publique, du fait entre autres de la RGPP. Mais je note que lorsque nous voulons recentrer nos agents sur des missions relevant exclusivement de la sécurité – c'est tout le mérite de l'article 34 – en confiant le transport des personnes justement retenues en zone de rétention administrative ou maintenues en zone d'attente à des organismes ou à des sociétés privées, ils crient au loup en dénonçant une incohérence notoire. Je conçois fort bien qu'ils n'aient pas voté l'expérimentation. Mais elle a eu lieu. Elle a duré deux ans. Vous le savez comme moi, mes chers collègues socialistes, en matière de politiques publiques, on n'attend pas dix ans pour tirer les conséquences d'une expérimentation.