Monsieur Goujon, ce que vous décrivez est pire que le système de zonage de l'ancienne carte orange.
Les frontières que vous êtes en train d'installer ne sont pas opérationnelles du tout. Je prendrai l'exemple de la lutte contre les phénomènes de bandes. À Paris, la préfecture de police n'a pas subi la réforme du renseignement intérieur, elle a conservé une direction du renseignement dont une section s'occupe des violences urbaines et a développé un travail d'information et de renseignement sur les phénomènes de bandes.
J'avais demandé à M. Gardère, lors de son audition, comment cela se passerait avec les différents SDIG des différents départements qui s'occuperaient notamment de ces phénomènes de violence urbaine. Il m'avait répondu qu'une coordination se mettait en place.
Il y aura donc une troisième zone pour les phénomènes de bandes en grande couronne, où il n'y aura pas de coordination avec cette nouvelle organisation du renseignement à la préfecture de police de Paris. Que se passera-t-il ? On assistera à un certain nombre de phénomènes qui prendront les services au dépourvu.
Je pense que vous verrez à l'usage que cette délimitation ne tient pas.