Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Sandrine Mazetier

Réunion du 11 février 2010 à 21h30
Projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure — Article 32, amendement 261

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mazetier :

Je connais, monsieur le ministre, votre attachement aux formules. Vous avez ce point en commun avec le Président de la République, qui expliquait que l'on pouvait ou non faire ses courses, le dimanche, sur les Champs-Élysées, selon le trottoir où l'on se trouvait, parce que les types de commerce n'étaient pas les mêmes.

Vous nous expliquez maintenant que la police d'agglomération, les policiers ne peuvent pas franchir le périphérique, qu'ils y sont interdits de séjour. Ce n'est pas vrai. Je vous ai posé, en commission, une question très précise liée à ce que nous vivons à Paris et à l'évolution – puisque la lutte contre la délinquance et l'insécurité est une guerre de mouvement – récente enregistrée à Paris et dans les arrondissements dits périphériques, dont le XIIe arrondissement. On passe, géographiquement, bien plus rapidement dans l'Essonne quand on est dans le XIIe arrondissement que dans les Hauts-de-Seine. Les grands délinquants l'ont bien compris.

Depuis quelques mois – ce n'était pas le cas antérieurement –, nous assistons très régulièrement, presque chaque mois, à des attaques, à l'aide d'une voiture bélier, de distributeurs de billets dans mon arrondissement, et ce en pleine journée. Les auteurs de ces actes s'enfuient très vite, grâce au périphérique, vers l'autoroute A4 ; on est très vite loin du champ de la police d'agglomération.

Il faut incontestablement faire des analyses des bassins de délinquance diversifiées. Mais il est assez étonnant que l'on n'arrive toujours pas à structurer les moyens d'intervention de la police en fonction de la mobilité – puisque vous parlez de guerre de mouvement. C'est la raison pour laquelle les membres du groupe socialiste, comme M. Valls vous l'a expliqué, soutiennent cet amendement, étendant à l'ensemble de l'Île-de-France le champ d'intervention de la police du Grand Paris, parce que les délinquants ne connaissent ni la limite du périphérique, ni la limite de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine. En revanche, ils connaissent très bien l'autoroute A 4, le périphérique et toutes les possibilités de mobilité rapide.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion