Toute la question est de traiter en amont les phénomènes qui conduisent les individus à la violence. De deux choses l'une, en effet : soit on considère que les individus sont violents par nature, soit on considère qu'ils le deviennent par des causes externes et dès lors, c'est à celles-ci qu'il faut s'attaquer. J'en parlais tout à l'heure avec François Scellier : la solution proposée, lui disais-je, est de courte vue. Elle répond à la pression de l'opinion publique, mais surtout elle lui fait croire à une éradication de la violence, ce qui est faux : la violence ne sera que déplacée et peut-être aggravée, car elle est plus grave si elle a lieu dans l'espace intime et privé.