Vous le savez, puisque je vous ai reçu en compagnie d'élus locaux de votre département, notamment de circonscriptions voisines de la vôtre. J'ai le souvenir que le maire communiste de Saint-Ouen, particulièrement pragmatique, s'est exprimée publiquement pour dire qu'elle-même y réfléchissait. Je l'ai entendue également à la télévision.
Vous avez parfaitement le droit d'y être opposé, c'est une vraie différence avec nous qui y sommes favorables. Nous ne sommes d'ailleurs pas les seuls : une enquête d'opinion parue au mois d'août dernier a montré que 81 % de nos compatriotes y étaient également favorables. En outre, un rapport de l'inspection générale a démontré que dans les communes dotées d'équipements de vidéoprotection, la délinquance diminuait deux fois plus vite que dans celles qui en étaient dépourvues.
La comparaison avec le Royaume-Uni est éclairante, comme l'a souligné M. Bénisti. Je rappelle que – différence supplémentaire avec la France – les plans de vidéoprotection n'y ont pas toujours été réalisés en liaison avec les services de police.
Je pourrais continuer à argumenter, mais je ne veux pas refaire la discussion générale. Pour toutes les raisons que j'ai évoquées, le Gouvernement émet un avis défavorable.
(L'amendement n° 79 n'est pas adopté.)