Je suis convaincu que la police de proximité aurait porté ses fruits et que, au fond, nous la regrettons tous. Je suis convaincu également qu'avoir placé, grâce aux contrats locaux de prévention et de sécurité et aux conseils de prévention, le maire au coeur d'une politique de coproduction de sécurité était une bonne chose.
Cela étant, en 2002, nous n'entendions plus certaines choses sur l'insécurité, nous ne percevions pas vraiment le ressenti de nos concitoyens. C'est en ce sens que j'ai dit que vous êtes aujourd'hui dans la même situation. Je prends deux exemples en commençant par le débat sur les bandes et les cages d'escalier.
À ce propos on a fait croire aux Français, à ceux qui souffrent de la présence de squats dans les cages d'escalier, que nous allions régler le problème grâce à la loi. Il n'en est rien : la loi en question n'a pas donné le résultat escompté. Nous avions donc, la semaine dernière, proposé un amendement qui permettait d'aller plus loin. Le groupe UMP était du reste d'accord et a voté l'amendement. Or le Gouvernement a fait revoter alors que nous étions tous d'accord pour dire qu'il allait dans le bon sens.