J'aurais aimé, s'agissant des sites pédopornographiques, que l'on revînt à la rédaction initiale du Gouvernement et donc que l'on supprimât les mots « après accord de l'autorité judiciaire ».
J'avoue ne pas comprendre quel est le problème. Les policiers de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication, l'OCLCTIC, sont capables de voir si des enfants figurent ou non sur une image pornographique. Ils sont capables de voir s'il y a, sur une telle image, un enfant de douze ou treize ans, un très jeune enfant.
Je ne vois, hélas, pas comment la minorité des enfants figurant sur ces sites peut être contestée. Qu'apporte donc l'intervention de l'autorité judiciaire ? Sur un tel sujet, il faut agir vite. Les fournisseurs d'accès à internet doivent supprimer l'accès à ces sites dans les plus brefs délais.
Le problème n'est pas du tout celui qui se posait à propos d'HADOPI et de la création artistique. Il s'agit de sites pédopornographiques ! C'est ce qu'il y a de pire sur internet. Si internet est capable du meilleur et du pire, rien ne justifie que l'on cherche à préserver la liberté de l'internaute quand il s'agit du pire.