En ce qui concerne France 24, il est difficile de juger son action au bout de trois ans d'existence seulement d'autant que l'on sait d'où cette entité vient et qu'elle n'a pas toujours reçu de moyens suffisants.
C'est aussi difficile de prévoir les résultats des synergies qui se mettent en place. Elles ne peuvent être complètes entre France 24 et TV5, car ce ne sont pas les mêmes structures. Cependant, il faudrait regarder si la baisse d'audience de TV5 n'est pas proportionnellement compensée par une hausse très légère de celle de France 24. Il reste que ces deux chaînes ne devraient pas proposer la même chose, encore que ce soit parfois le cas, même si, comme le soulignait M. Bernard Debré, les sujets traités par TV5 relèvent parfois de l'anecdotique.
En ce qui concerne RFI, je pense que les journalistes ne croient plus dans cette radio. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle ils partent, massivement. Pourquoi en serait-il autrement ? On peut comprendre en effet que ces journalistes, sachant qu'ils sont de bons professionnels, aient pour seul objectif de partir, maintenant, pour continuer à exercer, dans de bonnes conditions, un travail qu'ils continuent d'aimer. Ils quittent ainsi RFI, en ayant le sentiment que les journalistes n'y sont pas bien vus. C'est peut être le même schéma qui attend l'AFP…
Cette situation est plutôt triste car, au fond, RFI et l'AFP c'est ce qui se fait de mieux dans le domaine. On se prend à rêver qu'Eric Besson prenne le parti de RFI et de l'AFP pour les inclure dans l'identité française et les préserver ainsi…
Pour revenir au déficit et aux synergies, je ne suis pas sûr qu'on ait réfléchit au coût que représente l'installation, dans des lieux différents, des correspondants de l'AFP et de RFI. On devrait creuser cette piste d'économies pour réduire les déficits.
Par ailleurs, M. de Pouzilhac, quelle est votre politique en matière de publicité ? Le Gouvernement ne sait pas s'il faut augmenter ou pas cette source de recettes. Est-ce une solution intelligente ou n'y croyez-vous pas ?