Nous avons voulu mettre fin à la culture du déficit qui régnait à RFI. L'audiovisuel extérieur de la France a été obligé de demander à l'État de recapitaliser RFI à hauteur de 16,9 millions d'euros il y a neuf mois pour combler les déficits antérieurs à 2009. Nous savions que cela n'était pas suffisant. Si nous n'agissions pas, le déficit sur 2009 et 2010 aurait été proche de 10 millions d'euros ! Il est à noter que RFI est la seule société de l'audiovisuel extérieur de la France qui a des déficits récurrents. Ni TV5 Monde, ni France 24 n'en ont, alors que c'est RFI qui dispose du budget le plus important en 2009 : 133 millions d'euros contre 91.7 millions d'euros pour France 24 et 70 millions d'euros pour TV5 Monde. Ces déficits empêchent tout développement stratégique. L'État a été clair : pour recevoir les moyens de développer RFI sur les quatre prochaines années, il fallait arrêter les déficits. C'est la raison pour laquelle nous avons été obligés de lancer un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui a conduit au départ volontaire de 206 personnes, ce qui nous permet pour la première fois d'équilibrer les comptes de RFI. Il y a eu 275 demandes de départs volontaires. Nous devons maintenant régler le sort des 69 autres volontaires au départ. Nous avons fait des demandes dans ce sens à l'État. Nous attendons les réponses avec confiance.