Je maintiens le mot « trafiquer », étant précisé que les policiers et gendarmes sur le terrain ne sont en rien responsables : en réalité, ils sont victimes de la pression de la culture du chiffre. C'est vous-même qui êtes responsable, monsieur le ministre, lorsque vous convoquez un certain nombre de hauts responsables de la police nationale et leur demandez d'être imaginatifs et de faire preuve d'audace pour que les chiffres des trois derniers mois de l'année 2009 soient bien meilleurs que les chiffres des trois derniers mois de l'année 2010.
Je maintiens que les chiffres sont trafiqués, que le nombre de crimes et délits enregistrés en main courante pour l'année 2010 a augmenté de 10 %, et qu'à la fin de l'année 2009 des consignes ont été données pour faire diminuer le nombre d'infractions révélées par l'action des services, afin de parvenir à une diminution artificielle des chiffres de la délinquance. Quant à nos propositions, vous n'y avez pas répondu.