Il reste que l'outil statistique de la délinquance remonte à 1972. Il présente bien évidemment des lacunes, j'en suis tout à fait conscient. Une lacune majeure même, puisqu'il ne retrace pas les nouvelles formes de la délinquance. J'ai donc annoncé le 14 janvier mon intention de l'améliorer conformément à l'avis de l'Observatoire national de la délinquance. Je veux en renforcer le caractère opérationnel ; par exemple, il n'est pas normal qu'on ne puisse pas comptabiliser aujourd'hui les violences intrafamiliales et la cybercriminalité.
Monsieur Vanneste, j'ai été très attentif à vos propos, à leur conclusion positive, mais aussi à tous les arguments qui vous y ont amené. C'est une stratégie que vous avez souvent pratiquée.
Comme vous l'avez très bien dit, il faut adapter la sécurité à l'évolution de la délinquance. La question des moyens matériels est bien évidemment importante. Vous avez évoqué à juste titre les véhicules luxueux saisis sur les trafiquants qui restent à grands frais sous la garde de la justice, alors qu'ils pourraient remplacer les véhicules usés de la police ou de la gendarmerie. Vous avez totalement raison. C'est d'ailleurs pourquoi je propose de mettre sans attendre les biens matériels saisis à la disposition des services enquêteurs, en particulier les véhicules. Les biens mal acquis ne doivent pas profiter aux trafiquants. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)