Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Daniel Goldberg

Réunion du 10 février 2010 à 15h00
Projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

Pour que ce consensus républicain soit possible et existe vraiment, il faut que la responsabilité soit effective et le respect de la parole donnée soit au rendez-vous.

Pour cela, il ne sert à rien d'asséner, notamment au sein des réunions de conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance, des informations selon lesquelles les chiffres de la délinquance sont en baisse, en dépit de tous les signaux d'alerte que de nombreux élus et de nombreux habitants, notamment dans nos départements, lancent, mois après mois. On peut bien sûr mélanger tous les chiffres. Mais je constate que pour ce qui concerne les atteintes aux personnes, les vols avec violence – sans que je m'en réjouisse, croyez-le bien – la situation s'est dégradée dans nos quartiers. Des faits de plus en plus nombreux et de plus en plus violents sont constatés. Les nier décrédibilise l'action de l'État.

Acceptons des outils communs pour évaluer de manière partagée et incontestable la situation. Nous vous proposons donc la création d'un Observatoire départemental de la délinquance pour ce qui concerne la Seine-Saint-Denis.

Le deuxième point que je souhaite mettre en avant, en termes de responsabilité, concerne les effectifs et les moyens. Il ne s'agit pas de vouloir, en Seine-Saint-Denis comme ailleurs, mettre un agent derrière chaque citoyen. La réalité est que nous manquons de policiers dans notre département, eu égard au nombre d'habitants et aux difficultés rencontrées. Nous avons besoin de policiers plus nombreux, plus expérimentés et maintenus en poste durablement. C'est pourquoi nous demandons un véritable plan de rattrapage pour la police, mais aussi pour la justice dans notre département et nous voulons que la clarté et la transparence soit faite sur les effectifs de police et leur ventilation dans les différents commissariats. Nous espérons que vous l'accepterez, monsieur le ministre, à l'occasion de notre débat.

Le troisième point que je souhaite évoquer concerne la vidéosurveillance. Pas de faux débat entre nous, j'en ai moi-même fais installer en qualité d'élu régional dans un certain nombre de lycées dont j'avais la responsabilité. Mais la vidéosurveillance n'est pas un remède miracle. Ce n'est pas une réponse à tout, elle n'est pas non plus inutile. Je vais vous citer l'exemple de la commune dont je suis l'élu. Elle a décidé d'installer, l'année passée, treize caméras. Cela a coûté à La Courneuve 543 000 euros en d'investissement et 242 000 en fonctionnement, soit un total de 785 000 euros, auxquels il faudra ajouter, chaque année, les dépenses de fonctionnement. La subvention accordée à cette commune pour l'installation des caméras a été de 104 000 euros, soit un coût pour cette ville de 680 000 euros, sur une année, pour faire fonctionner ses caméras.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion