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Intervention de François Pupponi

Réunion du 9 février 2010 à 21h30
Projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Comment peut-on imaginer que l'État, qui n'a plus les moyens de payer, décide des communes où installer des caméras et envoie la facture aux maires ? Avez-vous une idée du coût de l'implantation de caméras et d'un centre de vidéosurveillance ? Je suis en train de tenter l'expérience dans ma ville, car je pense que la vidéosurveillance a un intérêt, pas forcément pour éradiquer l'insécurité, mais pour permettre aux policiers d'interpeller plus facilement les délinquants ; j'en suis intimement convaincu.

Cela étant, l'implantation de soixante-dix caméras dans une commune comme la mienne, représente au moins 800 000 euros d'investissement et 300 000 à 400 000 euros de fonctionnement annuels. Ce n'est pas moi qui le dis, mais un bureau d'études diligenté par le ministère de l'intérieur. Si demain, le préfet décide d'implanter ces caméras et m'oblige à les payer alors que je n'en ai pas les moyens, ce sera au détriment d'autres services publics. Estimez-vous normal que l'État, qui n'est plus capable d'assumer cette responsabilité, oblige les collectivités qui ne le veulent pas à implanter des caméras et à payer la facture ?

Je pense, monsieur le ministre, que si vous franchissez ce pas - puisque l'amendement a été retiré en commission – cela ne nous entraînera pas dans la bonne direction. Je le répète, contribuons ensemble à une coproduction de la sécurité sur le territoire. N'excluez pas le maire, car alors vous commettriez une erreur historique ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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