Des effectifs ont été dépêchés qui se trouvent désormais dans ces locaux. Immédiatement, on a assisté à un effet splash, c'est-à-dire que ce n'était plus la gare de Saint-Denis qui était concernée par le trafic mais le quartier des Poètes à Pierrefitte-sur-Seine. Situé à quelques encablures mais n'étant pas pourvu en termes d'effectifs de la même manière que la gare de Saint-Denis, ce quartier s'est trouvé confronté à un phénomène qu'il ne souhaitait pas.
Monsieur le ministre, vous l'avez compris, j'ai essayé de faire passer quelques messages.
Malgré les quinze textes adoptés depuis 2002, malgré la lettre du préfet Cordet, pour la Seine-Saint-Denis les choses n'ont pas beaucoup changé. Les relations entre les jeunes et la police dans ce département le plus jeune et le plus pauvre de France restent à établir. La police municipale ne pourra pas être appelée en renfort en cas de crises urbaines, comme celles que nous avons malheureusement connues – même si j'espère qu'il ne s'en reproduira pas de sitôt – ; la police municipale ne pourra pas répondre à ces défis, et la vidéosurveillance ne permettra pas de répondre à ce besoin de sécurité, indispensable dans ce département jeune, pauvre, qui connaît l'arrivée d'une nouvelle population, un développement économique et un renouvellement urbain.
Les efforts que ce département consent risquent d'être gâchés parce que sans effectifs de police qui viennent compléter l'ensemble de l'arsenal de prévention et de sécurité, il y a peu de chance que nous puissions obtenir les résultats que vous annoncez. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)