Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Philippe Folliot

Réunion du 9 février 2010 à 21h30
Projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

La sécurité est un droit essentiel pour chacun de nos compatriotes. Sans la sécurité, il n'est pas possible de profiter des autres droits et libertés. Comment envisager le quotidien quand on ne peut pas sortir de chez soi le soir, ni aller travailler sans craindre d'être cambriolé ? Comment prendre sa voiture avec la crainte que l'automobiliste en face ne commette une infraction grave à l'origine d'un accident ?

Ces éléments du quotidien font que nos concitoyens considèrent que la sécurité est essentielle, et qu'il est du devoir de l'État de leur assurer le droit à la sécurité. Pour cela, il faut des moyens humains, matériels et juridiques.

En préalable à mon propos, je souhaite rendre un hommage plus particulier à l'ensemble de nos concitoyens qui assurent des fonctions de sécurité, policiers et gendarmes au premier chef. C'est une mission difficile, et leur engagement peut aller jusqu'au sacrifice suprême : celui de la vie. Tous les ans, nombre de gendarmes ou de policiers meurent en service pour assurer la sécurité de nos concitoyens. Le parallèle peut être tiré avec nos forces armées, car, à bien des égards, les missions qu'accomplissent nos soldats en opérations extérieures et nos policiers et gendarmes relèvent d'une forme de continuum de la sécurité intérieure et extérieure, tel que l'a établi le Livre blanc de la défense et de la sécurité.

Le caractère multiforme des menaces qui pèsent sur notre pays, et particulièrement le terrorisme, nous fait prendre conscience de l'importance de ne pas dissocier les éléments relatifs à la sécurité intérieure et à la sécurité extérieure. Pour cela, la notion de recherche d'information est essentielle.

Participant, voilà quelques années, à une mission parlementaire au Kosovo, j'ai pu constater sur le terrain la nécessité de ne pas conserver au coeur de l'Europe une zone de non droit. En effet, cette situation avait des conséquences jusqu'en France. Sur place l'action menée par nos gendarmes a été essentielle, notamment en matière de recherche d'informations. Les ramifications de divers réseaux mafieux ou islamistes sur notre territoire ont ainsi pu être découvertes grâce à l'identification de véhicules suspects.

Tout comme les formes de l'insécurité, la délinquance évolue et change de forme. Il est donc logique, et même légitime, que nous adaptions les outils juridiques destinés à répondre à ces évolutions. Celles-ci peuvent être technologiques mais aussi humaines : il est clair que la maturité des délinquants mineurs n'est pas la même aujourd'hui que dans les années 1950.

Je ne rentrerai pas dans le détail comme l'a fait Jean-Christophe Lagarde dans son intervention d'une très grande qualité.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion