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Intervention de François de Rugy

Réunion du 9 février 2010 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2010 — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

L'emprunt n'aurait pu avoir un tant soit peu de légitimité que s'il avait privilégié des investissements amortissables sur une longue durée, pour lesquels les investisseurs privés ne peuvent pas s'engager. Nos priorités devraient être le logement et les transports. Cela serait conforme aux attentes des Français et nous permettrait de relever les défis, notamment écologiques, auxquels nous sommes confrontés.

Pourtant, un milliard d'euros seulement est prévu pour les transports, sans que l'on connaisse les projets, sans même que l'on sache à quoi ces crédits seront alloués, s'ils sont destinés au milieu urbain ou aux transports nationaux. Et 500 millions d'euros seulement sont prévus pour le logement, sur 35 milliards d'emprunt. Dans le même temps, on a droit à un véritable inventaire à la Prévert, avec des appellations souvent très obscures telles que les « démonstrateurs et plates-formes technologiques en énergies renouvelables » dont personne n'a compris à quoi elles correspondaient. Il y a aussi le « Véhicule du futur » : il aurait été intéressant de savoir ce qui se cache derrière cette appellation tout sauf concrète ! Le comble est atteint avec le « programme nucléaire de demain ». Non seulement il y a une certaine contradiction à associer les deux termes, sachant à quel point cette technologie est du passé, mais surtout, inscrire le nucléaire au chapitre du développement durable, il fallait oser !

Pour toutes ces raisons, et bien d'autres encore, vous comprendrez, mes chers collègues, que nous votions résolument contre ce projet de loi de finances rectificative. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur quelques bancs du groupe SRC.)

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