Ce projet de loi prévoit également la taxation des bonus. Si cette disposition ne va pas changer la face du monde bancaire et financier, nous avons réussi à aboutir à un résultat qui ne soit pas trop ridicule grâce au travail de la commission des finances, et notamment grâce à son président Didier Migaud.
Concernant le grand emprunt, nous redisons aujourd'hui notre opposition résolue à cette mesure aussi inadaptée que dangereuse. Autant on aurait pu envisager un emprunt européen, souscrit directement par l'Union européenne dans le cadre d'une véritable coordination des politiques économiques des États, autant ce projet est dangereux à l'échelle de la France seule.
Nous considérons que l'accumulation des déficits, et donc de la dette, est très inquiétante pour la France. Dans la mesure où vous refusez obstinément de dire, devant l'Assemblée nationale, comment vous comptez désendetter la France demain, nous pouvons craindre avec les Français que ne soit finalement proposée, après les élections régionales, une politique très dure de coupes budgétaires et d'augmentation des impôts. La facture du grand emprunt, il faudra la payer. Et cela sera d'autant plus choquant qu'il faut déjà payer vos cadeaux fiscaux particulièrement injustes comme le bouclier fiscal. Allez-vous créer, pour cela, de nouvelles taxes ? Allez-vous augmenter les franchises médicales ? La question est grave au moment où l'Europe est secouée par une crise de confiance financière et monétaire.
Aujourd'hui, en France, le service de la dette est déjà le premier poste de dépenses de l'État.