…sans la participation de l'État, qui, aux côtés des grands industriels de l'automobile et avec la prime à la casse, a apporté 6,5 milliards d'euros, sans doute n'enregistrerions-nous pas aujourd'hui les bons résultats que voici : ce sont près de 2,8 millions de véhicules qui ont été vendus en 2009, ce qui représente une augmentation de 10 % par rapport à l'année précédente. C'est un record : jamais, depuis 1990, on n'avait vendu autant d'automobiles.
En même temps, nous avons constaté que les sous-traitants de rang 2 et plus, les fournisseurs de composants, rencontraient des difficultés. C'est pourquoi j'ai souhaité commander un rapport à une commission qui, après avoir travaillé avec les partenaires sociaux et toutes les entreprises du secteur automobile, a révélé les chiffres que vous avez rappelés : sur les deux ou trois années qui viennent, les petits sous-traitants risquent de perdre de 25 000 à 50 000 emplois.
Nous avons donc pris des mesures d'anticipation : nous avons créé, au sein du fonds de modernisation des équipementiers automobiles, un fonds de 50 millions d'euros destiné à accompagner les entreprises sous-traitantes de la filière automobile. Nous avons également réuni les états généraux de l'industrie, dont le Président de la République tracera, à la fin du mois de février, les grandes orientations de conclusion.
Il nous faut restructurer nos filières, depuis le donneur d'ordres jusqu'au sous-traitant. Il nous faut notamment veiller à ce que, pour les véhicules du futur, les grands industriels fassent travailler les équipementiers et les sous-traitants français : j'étais ce matin à San Sebastián pour le conseil européen « compétitivité », où il a été question d'une plateforme unique pour les véhicules électriques. Pour les ouvriers français, travailler et produire en France, cela doit avoir un sens. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)