Comment passer sous silence la mise au pas des Tibétains en 2008, et celle plus récente des Ouïgours ? Comment tourner la tête devant la peine de mort si généreusement appliquée par les autorités chinoises ? Comment se taire après l'exécution, il y a quelques semaines, d'un ressortissant britannique ne disposant pas de toutes ses facultés mentales ? Comment oublier les lourdes condamnations de ceux qui, comme Liu Xiaobo, se battent pour une expression plus libre ? Comment se taire quand l'accès à l'information, à l'internet, est sous le contrôle policier des autorités ?
Les députés socialistes, radicaux et citoyens, souhaitent une relation majeure avec la Chine. La France et la Chine doivent, parce que le monde est ainsi, parler d'économie, de commerce, d'environnement, tout comme des crises qui menacent la paix. Mais ce dialogue, nécessaire et incontournable, ne saurait se faire au prix de ce qui fait notre identité nationale et nos valeurs.