Certes, mais c'était avant la crise des années 2000 et la recomposition du paysage des télévisions locales. Dans le contexte actuel, il n'y a pas eu de disparitions.
Le secteur de la télévision locale est très jeune. S'il parvient à trouver des ressources mixtes, il parviendra à dégager les budgets nécessaires, qui sont modestes. Le modèle économique est difficile à construire, il s'est longtemps cherché, mais il existe. La Bretagne en a apporté la preuve.
Le problème majeur est celui de la diffusion. La TNT était une chance pour les télévisions locales, à la fois pour une bonne couverture du territoire et pour la qualité de l'image et du son. Elle mettait les chaînes locales à égalité avec les autres chaînes et devait diviser par cinq les coûts de diffusion. Or, si le coût de la diffusion a diminué pour les chaînes nationales, il a, au contraire, doublé pour les chaînes locales. Il faut réparer cette injustice. On ne ressent plus aujourd'hui la TNT comme un avantage. Ses coûts très élevés pèsent aussi sur le contribuable puisqu'une part de l'argent public, que nous sollicitons à travers les contrats d'objectifs et de moyens, finance des prestations inexistantes voire des abus de position dominante – il faut souligner le prix exorbitant du transport des signaux, supérieur par exemple pour TBO à celui de la diffusion de ses programmes.
Nous avons fait tout ce que l'on nous a demandé pour accéder à la diffusion numérique. À notre tour, nous formulons une demande, celle de l'égalité devant la TNT.