Notre objectif, dans ce débat, visait à améliorer le texte d'Yvon Collin, qui était une très bonne base de départ. De ce texte un peu technique, nous avons voulu faire ressortir un certain nombre d'idées forces et de valeurs, celles auxquelles nous, au groupe socialiste, radical et citoyen, nous sommes attachés, je veux parler de la laïcité, de la non-confusion entre le service civique et l'emploi, de la formation à la citoyenneté, de sa mutualisation pour augmenter le brassage social et culturel. Nous souhaitons que le Gouvernement, et nous l'avons écouté avec attention, mette à la disposition de ce beau projet les moyens nécessaires pour faire en sorte que les jeunes trouvent ce projet suffisamment attractif, et que soit assurée l'égalité de l'accès au service civique. À cet égard, nous sommes encore dans le flou pour ce qui concerne les charges de logement, de nourriture et de transports. Nous avons entendu avec intérêt les engagements de M. le haut-commissaire. Nous espérons que des dispositions législatives d'engagement pluriannuel permettront d'honorer ces promesses.
Afin de faciliter la mobilité des jeunes, nous voulons leur permettre de trouver dans le service civique une opportunité de rencontrer des gens, de voir des situations qu'ils n'auraient pas pu connaître autrement. Nous avons, pour notre part, apporté notre pierre à la construction de cet édifice. Nous avons mis en valeur la possibilité de recourir aux familles. Je suis persuadé que beaucoup de familles françaises sont prêtes à ouvrir leur foyer pour accueillir des jeunes qui donnent plusieurs mois de leur vie en s'investissant dans l'intérêt collectif. Nous avons voulu mettre en valeur la coopération décentralisée qui existe et fonctionne bien, mais qu'il faut continuer de valoriser.
Certes, nous n'avons pas pu faire passer toutes nos idées, mais le voeu que j'ai formulé ce matin dans mon propos liminaire a été honoré. Nous avons eu un débat digne, démocratique, comme cela devrait être plus souvent le cas dans cet hémicycle. C'est la raison pour laquelle j'invite mes collègues de la majorité à se mettre dans l'état d'esprit où nous, nous étions quand ils nous proposaient le texte sur le Grenelle 1. J'espère que nous construirons ensemble un service civique au service de notre jeunesse et de la cohésion de notre société.
Je ne terminerai pas sans formuler le voeu que les parlementaires soient étroitement associés à l'élaboration des dispositifs réglementaires. C'est, je pense, l'état d'esprit de M. le haut-commissaire.
Nous nous apprêtons à voter un texte peut-être modeste, mais qui sert un grand projet. Nous avons fait oeuvre utile pour notre jeunesse et pour notre société. C'est la raison pour laquelle le groupe socialiste, radical et citoyen votera cette proposition de loi, qui émane de nos collègues radicaux de gauche du Sénat. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)