La force du service civique, c'est la formation civique et citoyenne des jeunes engagés et le tutorat dont ils vont bénéficier tout au long de ce service. Il est donc extrêmement important de s'assurer que les personnes susceptibles de répondre aux besoins de cet encadrement seront en nombre suffisant, à mesure de la montée en puissance du dispositif. Cet amendement a pour but de donner un cadre, un « label », aux personnes qui s'engageront à assurer cette formation et ce tutorat.
Pour en illustrer concrètement l'esprit, je prendrai l'exemple de petites communes rurales qui souhaiteraient, après un incendie de forêt sur leur territoire, prendre des jeunes accompagnés d'un garde forestier pour réhabiliter des chemins de randonnée. Ces communes ont bien les services techniques adéquats pour encadrer ces jeunes sur le terrain, mais pas la possibilité d'assurer la formation civique et citoyenne ou le tutorat tout au long de leur service. Elles pourraient donc avoir recours à un volant de personnes susceptibles de le faire. Le but de cet amendement est ainsi de labelliser des personnes qui s'engageraient à cette fin.
Autre exemple : des petites ONG s'engageant sur des actions humanitaires, qui sont très performantes sur l'aspect humanitaire mais n'ont pas non plus de moyens pour assurer la formation.
J'ai dit dans mon intervention de ce matin que nous pensions, pour ces volontaires, aux jeunes retraités, notamment ceux du monde de la défense, qui, au cours d'entretiens, nous ont semblé extrêmement intéressés par ces missions. C'est ce que j'appelle le service civique senior.