Je voudrais pour ma part revenir tout d'abord sur la suppression du service militaire.
On avait à l'époque avancé comme prétexte la professionnalisation des armées. Cela pouvait effectivement se comprendre. Malgré tout, je crois qu'aujourd'hui le service militaire manque d'une certaine manière à notre jeunesse. C'était en effet, pour nos jeunes, l'occasion de rencontrer d'autres personnes de toutes les couches sociales, ce qui, malheureusement, ne se produit plus guère aujourd'hui.
Alors, on a « inventé » – c'est bien le terme qu'il faut employer – la JAPD, qui, il faut bien le dire, coûte très cher pour pas grand-chose ! Certains souhaiteraient que cette journée devienne une semaine. Je considère qu'il ne faut surtout pas aller dans cette direction : cela n'apporterait rien de plus, mais cela coûterait d'autant plus cher !
En revanche, je voudrais remercier M. Collin, sénateur, d'avoir eu l'initiative de cette proposition de loi et je sais, monsieur le haut-commissaire, que vous êtes particulièrement attaché à la création du service civique. Pour ma part, j'en suis très heureux, j'y suis très favorable et je ne peux que l'encourager, mais je m'interroge sur les chiffres qui sont annoncés. Connaissant votre engagement et votre détermination, je suis quelque peu surpris : on nous parle de 3 800 jeunes avec comme objectif, à terme – en tout cas au 30 juin 2010 –, 70 000 personnes.